VOLEUSE d'ENfANTS
Je n’ai pas su t’aimer. C’est vrai.
Je n’ai pas su le faire ni le montrer
mais je t’aimais.
Je t’ai tapé. Je t’ai fait souffrir.
Je n’ai fait que t’extirper des soupirs
mais je t’aimais.
Je n’ai jamais voulu te rendre triste
ni malheureuse, ni toute une liste…
Moi, je t’aimais.
Et de l’amour à la haine,
« il n’y a qu’un pas », dis-tu,
justifiant de cette haine
une soi-disant vertu.
Et dire que je t’aimais…
Moi je ne t’aime plus mais je ne te hais pas.
Toi tu me traînes au plus vil des combats,
au plus bas.
Mes fautes…
N’en dressons pas la liste, elles sont ce qu’elles sont.
Je ne les renie pas.
Mais ce que tu m’ôtes, et là tu nous attristes,
le sourire des garçons…
Il n’est rien de pire que ça !
M’ôter la vie, me mener au trépas…
Passe encore maintenant.
Mais la vengeance que tu couves là…
Voleuse d’enfants !