LiBéRAL CANNibALiSME

Publié le par MATThiEU MARSAN-BAChERé

G20

Décrire un jour morose dans une époque de crise,

c’est le feu que j’attise

sur les braises.

  

Nous connaissons les causes du souffle de la brise :

c’est le jeu de la mise

sur les fraises.

  

Tous ces véreux patrons et leurs gros portefeuilles,

pour peu qu’ils le veuillent,

ils nous tuent.

  

Ils n’ont comme horizon que leurs rentrées d’argent

et se soucient des gens

bien moins que de leur cul.

  

 

C’est ainsi qu’en caisse, ils nous acculent au strict nécessaire

et ainsi qu’au dessert,

ils nous enculent

à sec, violemment, sans vaseline et nous, pauvres anonymes,

sommes mis au régime :

eau – farine.

  

 

Ils n’ont idée du prix des choses ni du coût du travail

ni de celui du bail

qu’on nous impose.

Ils n’ont l’idée du prix d’un steak ni du coût de l’essence.

 

Toute cette franche indécence

me débecte.

  

Ils ouvrent grand leur bec et se goinfrent la panse

et quand l’un des pions pense,

ils l’éjectent.

 
 

Nous connaissons les causes du souffle de la crise :

c’est l’amas des cerises

qui cachent le gâteau.

  

Alors si jamais j’ose ouvrir ma chemise,

ce ne seront des bises

qu’ils me donneront tantôt.

 

Nous, pauvres anonymes, ne sommes pas des chiens !

 

Nous ne demandons rien

qu’une part du gâteau.

 

 

Mais loin de nos abîmes, cette meute de loups

nous considère fous

d’oser quémander l’eau.

 

 

 

Cette meute de loups…

Et nous sommes des agneaux.

 

Publié dans UN MONdE

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A
Bien dit!<br /> C'est sûr que dans ce monde là, l'égalité n'est qu'un fantasme. Il serait peut-être temps de rejouer la révolution.
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